Le racisme est un « système d’avantages ou un système de pouvoir » basé sur la création de catégories et leur hiérarchisation : Les personnes qui appartiennent à la majorité dans une société bénéficient de privilèges uniquement en raison de leur appartenance au groupe dominant.

Si le racisme est visible en tant que système de privilèges, cela ne signifie pas nécessairement que son* auteur* agit intentionnellement ou même consciemment. L’histoire de la composition des groupes privilégiés et défavorisés remonte à l’époque de l’esclavage et se poursuit jusqu’à aujourd’hui.

Le racisme s’exprime à différents niveaux et sous différentes formes :
Racisme structurel : il se situe à tous les niveaux de la société. Il s’exprime dans la reproduction des inégalités entre différents groupes de personnes.
Racisme institutionnel : Il se réfère aux modes d’action d’une institution. Celles-ci reposent sur des règles (explicites ou implicites) qui ont pour conséquence de désavantager ou d’exclure un groupe de personnes par rapport à un autre.
Racisme idéologique : repose sur un mode de pensée dans lequel les personnes sont réparties en groupes prétendument naturels, appelés « races ». La catégorisation du groupe se fait sur la base de l’apparence physique, de l’appartenance à un groupe ethnique, à une nation ou à une religion, ou sur la base d’un autre critère. Une hiérarchie est ensuite établie entre les groupes.

La discrimination raciale est une manifestation du racisme. Il s’agit d’une inégalité de traitement fondée sur la race, la couleur de peau, l’origine, l’appartenance ethnique ou la religion. Elle se manifeste par une action ou une omission.

Le processus qui mène à la discrimination raciale commence par la classification en catégories. Afin de pouvoir traiter et classer les informations provenant de notre environnement, nous créons des catégories mentales. Ces catégories sont ensuite associées à des stéréotypes. Les stéréotypes sont des idées généralement répandues sur les caractéristiques des membres d’un groupe social. Les préjugés découlent des stéréotypes, mais ils sont chargés d’émotion. Cette émotion déclenche une réaction qui peut conduire à des actes discriminatoires. Toutefois, en raison des rapports de force existants, tous les stéréotypes, préjugés ou actes discriminatoires n’ont pas les mêmes effets. Ceux-ci dépendent de la position qu’occupe dans la société le groupe ou la personne contre lesquels ils sont dirigés.

Contrairement à l’Union européenne, la Suisse ne dispose pas d’une loi anti-discrimination complète. Il existe toutefois des dispositions dans le droit constitutionnel, le droit pénal et le droit privé qui permettent de se défendre contre certaines discriminations.

Indépendamment d’une procédure judiciaire, il est utile de connaître le droit matériel et formel pour résoudre les conflits. Ces connaissances peuvent être utilisées pour informer et comme outil de dialogue, mais aussi comme moyen de réprimande ou d’avertissement.